Ronsard, Pierre de

Dates :

1524-1585

Profession principale :

Portrait de Ronsard, anonyme, XVIIe siècle, huile sur toile, 50 x 48,9 cm, Blois, musée des Beaux-Arts, collection Château de Beauregard, 861.26.1.
Crédits : Photo RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

Originaire de Vendôme, celui que l’on surnomme le « prince des poètes et poète des princes », se destinait au métier des armes, mais n’étant pas l’aîné, il dut se résoudre à une autre carrière. Il entra au service du dauphin François, fils aîné de François Ier et Claude de France, en qualité de page. Après la mort prématurée du dauphin en 1536, il se plaça au service du jeune frère de son défunt maître, Henri. L’année suivante, il fut envoyé en Écosse où il escorta Madeleine de France, femme du roi Jacques V. Il y effectua un second séjour en 1539, avant d’être dépêché en Allemagne au côté de Lazare de Baïf.

Suite à une maladie qui le priva d’une partie de son audition, il se tourna vers une carrière ecclésiastique et prit la tonsure le 6 mars 1543. Ce changement de carrière lui permit de se consacrer à sa passion : la poésie [Jouanna, 1998, p. 1253]. Il commença alors à suivre un cursus en grec au collège Coqueret. Il composa sa première ode en 1547 et eut alors pour camarade Joachim du Bellay. Son premier volume des Amours fut publié en 1552, les Hymnes le furent en 1555 [Gadoffre]. Il gagna rapidement en notoriété notamment auprès d’Henri III et de la cour. Dès 1559, il fut nommé aumônier et conseiller du roi [Jouanna, 1998, p. 1254]. L’année suivante, en 1560, il récupéra la fonction de Joachim Du Bellay et devint archidiacre de Château-du-Loir. Il publia la même année ses Oeuvres [Gadoffre].

Ce n’est qu’au milieu des années 1560, que Ronsard s’installa dans la cité tourangelle. Il succéda à son frère à la tête du prieuré Saint-Cosme en 1565. Fonction à laquelle il ajouta celle de chanoine de Saint-Martin l’année suivante. Fraîchement établi, le poète n’en oublia pas la cour qu’il fréquentait assidûment [Jouanna, 1998, p. 1254-1255]. Alors à l’apogée de sa carrière, il fut le poète attitré de Charles XI, pour qui il organisait également des fêtes et mettait sa plume au service de la propagande royale. Dès 1574 cependant, émergea le poète Philippe Desportes qui le supplanta dans la faveur royale [Gadoffre]. S’il continua à servir la couronne et que sa renommée resta bien assise, sa position de poète de cour fut plus ambivalente. Il fut l’auteur d’écrits satiriques qui circulaient discrètement à la fin des années 1570. Ronsard conserva une certaine influence qui se manifesta en 1581 lorsqu’il fut rémunéré 2000 écus pour sa participation au mariage du duc de Joyeuse. C’est au prieuré Saint-Cosme qui s’éteignit dans la nuit du 27 au 28 décembre 1585 et qu’il s’y fit inhumer. Un hommage lui fut organisé au collège de Boncourt en présence de la cour [Jouanna, 1998, p. 1255].

 

Bibliographie

Gadoffre Gilbert, « Rondard Pierre de – (1524-1585) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 4 avril 2022.
Jouanna Arlette, Boucher Jacqueline, Biloghi Dominique & Le Thiec Guy, Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Paris, Robert Laffont, 1998.


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